Un samedi aux couleurs du Maroc - 09/02/2014
Dans le cadre des échanges avec le Maroc, l’association Blois-Azrou organisait hier une journée de coopération internationale à la Halle aux grains.
Depuis des années, Blois cultive de bonnes relations avec le Maroc et en particulier avec la ville d'Azrou (60.000 habitants) située sur les contreforts de l'Atlas. Un accord de coopération a été signé en 2011 et l'association Blois-Azrou est née un an plus tard. C'est elle qui organisait ce samedi les festivités de la journée dédiée à la coopération internationale franco-marocaine. La Halle aux grains a ainsi accueilli dans la matinée un atelier cuisine, puis dans l'après-midi, des stands ont été installés afin de faire découvrir au public les richesses culturelles, touristiques et culinaires du Maroc. La Halle aux grains avait des airs de souk. La soirée s'annonçait musicale et festive côté hémicycle puisque plusieurs concerts étaient programmés avec Farid Seddiki (chansons du répertoire kabyle et berbère), suivi du groupe Zeryab, puis Tarofalt et en clôture, Ethrane de Toudgha.
Une radioscopie du Maroc
Parmi les temps forts de cette manifestation, on retiendra la visite du réalisateur Hicham Lasri venu présenter en partenariat avec Cinéfil son film « C'est eux les chiens » qui s'est distingué dans plusieurs festivals internationaux. La salle des Lobis était quasiment pleine pour découvrir ce road-movie filmé caméra à l'épaule et qui raconte le périple d'un « revenant » comme le qualifie l'auteur.
L'histoire commence le 20 février 2011 alors que le printemps arabe souffle sur la Tunisie, l'Egypte, la Libye, le Yémen. Voici Majhoul, le héros, qui surgit en pleine manifestation sur une place de Casablanca. Il vient de passer trente ans dans les geôles du royaume et découvre un pays assoiffé de justice et de réformes sociales. Accompagné par une équipe de télévision, Majhoul (Hassan Badida) est totalement déboussolé. Lui qui avait été pris dans une rafle pendant les émeutes du pain qui éclatèrent en juin 1981, a le sentiment de revivre le même cauchemar. Avec l'aide des journalistes eux-mêmes bien tourmentés, celui qui n'était plus que le « matricule 404 » va tenter de retrouver les siens et un sens à sa vie. Le réalisateur nous fait parcourir une ville au bord du chaos. « Umberto Eco a dit que les films et les livres ont pour fonction de divertir et de consoler, mon film est du côté de la consolation » a confié Hicham Lasri.
Lionel Oger Photos : Jérôme Dutac
Nouvel an berbère - 28/02/2014
Le centre social La Chrysalide de Vineuil, géré par le CIAS du Blaisois, célébrera Yennayer, le nouvel an berbère, samedi 8 mars, en association avec Franco-Imazighen. Suite à la soirée contes berbères proposée le 31 octobre dernier, l'association Franco-Imazighen et La Chrysalide renforcent leur partenariat afin de faire découvrir la culture berbère au plus grand nombre. En plus des cours mensuels d'initiation à la langue proposés dans les locaux du centre social (cours gratuits), deux soirées sont proposées : le nouvel an berbère et le printemps berbère (en mai).
Programme du 8 mars. De 16 h 30 à 18 h : ateliers cuisine (pour apprendre à cuisiner le tahboult). A 18 h : dégustation, préparation du thé et écriture au henné en tifinagh. A 19 h 30 : concert de l'artiste Wahab avec en 1re partie la chorale et groupe musical Franco-Imazighen.
La Chrysalide, 13, rue des Écoles, à Vineuil, entrée libre, inscription obligatoire pour les ateliers (02.54.45.54.70), www.ciasdublaisois.fr
Le Nouvel An berbère 2964 a été fêté - 12/03/2014
Samedi 8 mars, l'association franco-imazighen célébrait, à la Chrysalide, Yennayer, le Nouvel An berbère et offrait une agréable soirée au public présent.
Le calendrier berbère a pour date de départ l'accession au pouvoir de Sheshong 1er, berbère fondateur de la XXIIe dynastie égyptienne en 950 avant notre ère. C'est donc l'entrée dans l'année 2964 qui était fêtée. Les festivités ont débuté par un atelier cuisine où l'on pouvait apprendre à confectionner le thaboult. « C'est un gâteau à base d'œufs et de semoule, détaille Youcef Kebbi, président de l'association, qui se déguste nappé de miel. Il est traditionnellement servi aux fêtes ainsi qu'aux femmes venant d'accoucher, afin de leur redonner des forces ». Pour en accompagner la dégustation, un excellent thé vert à la menthe avait été préparé par Monsieur El Ghazi. Professeur détaché en France depuis dix ans, il est l'auteur d'un recueil de contes « Contes de nos aïeux » et d'une méthode d'apprentissage du berbère qui paraît ces jours-ci. « Imazighen signifie homme libre, confit-il. Le peuple berbère vit à cheval sur plusieurs pays (Algérie, Maroc, Tunisie, etc.) et certains ne reconnaissent pas son existence. Nos traditions et notre langue sont les bases de notre identité. Les transmettre aux nouvelles générations et lutter contre l'acculturation est essentiel ». La soirée s'est poursuivie par un concert. La chorale et le groupe franco-imazighen se produisaient en première partie, suivis du chanteur Wahab Agaua. Venu de Paris pour l'occasion, il a chanté a capela, s'accompagnant simplement d'un bendir (sorte de large tambourin). « Ce sont les chants lyriques berbères, explique-t-il, qui parlent de la vie, de l'amour et de l'exil ».
Plus d'une centaine de personnes participaient à cette soirée chaleureuse et conviviale.
Cor NR. : Fabrice Aliaga
Hommage à Jean Amrouche - 12/04/2014
L'écrivain-poète (1906 -1962), directeur de revue, inventeur d'un genre radiophonique nouveau dans ses entretiens, a animé de très nombreuses émissions littéraires avec de grands noms de la littérature française. Jean Amrouche lui-même, par ses écrits, se révèle un poète de portée universelle, dont l'œuvre se découvre progressivement.
Pendant les événements, il n'a de cesse, de 1958 à 1961, de plaider la cause algérienne – L'Algérie, le pays où il vit le jour un jour de février 1906 – avant d'être emporté par la maladie en 1962.
Un hommage appuyé lui sera rendu samedi 12 avril, à Sargé-sur-Braye, par le Mouvement franco-imazighen de Loir-et-Cher, et en présence de son fils, Pierre Amrouche.
Au programme : départ à 14 h du siège de l'association, en présence des autorités locales, avec la participation de la chorale Les Enfants de la liberté, lecture des biographies et poèmes de l'écrivain, présentation d'un chant par la chorale, puis visite de la maison de Jean Amrouche.
Une belle fête d'été pour Croix-Chevalier - 19/05/2014
Belle réussite, samedi, pour la “ Fête des habitants d’ici et d’ailleurs ”. Public et soleil étaient au rendez-vous.
Jean-Louis Isabel, président de l'association « Fête des habitants d'ici et d'ailleurs » est un homme heureux. La fête Croix-Chevalier, fruit d'un travail collectif avec la municipalité et le conseil général, a été une belle réussite samedi. Une dizaine de stands associatifs, des animations non-stop, un public varié et nombreux, et cerise sur le gâteau, un temps propice à flâner sur les pelouses de l'espace Croix-Chevalier.
« Le collectif prône la mixité sociale. Aujourd'hui, nous sommes gâtés », confie le président qui se félicite de voir la fête grandir chaque année. « Nous ne serons jamais Mix'Terres, bien sûr, mais nous avons quand même enregistré deux cents repas à midi ».
" On avait un peu le trac "
Vêtues d'un même tee-shirt noir, Sara, Nesrine, Chirine et Inès viennent justement de terminer une démonstration de taï-chi devant les convives. Les fillettes sont ravies. « On avait un peu le trac devant tout le monde, mais on s'est bien entraînées avec Faouzi. Il nous avait appris une chorégraphie. » Sur scène, le groupe musical France Imazighen égrène ses premières notes. En face, des jeunes garçons des espaces Charcot et Bulle d'air sont affairés autour de bicyclettes. « C'est le projet Mécabis. On propose aux gens de réparer leurs vélos. On sera sur Quartiers d'été aussi. »
Autour d'un verre, Bernadette et ses filles Tatiana et Natacha, prennent le soleil. « On est venues pour les enfants et pour profiter du beau temps. On n'habite pas le quartier, mais on a vu l'annonce dans la NR. C'est sympa comme fête, ça change, et en plus, c'est gratuit. Ce n'est pas si souvent. Et puis il y a de l'espace, les enfants peuvent circuler librement. » Jason, Jessica et Kimberly, qui viennent de rejoindre leurs mamans, sont tout aussi enthousiastes. « C'est bien, il y a plein de jeux pour les enfants ici. On a joué au chamboule-tout et on a fait du poney. » Tout le monde s'accorde à le dire : une belle fête d'été !
Cor. NR : Monique Cabourg
La Chrysalide s'ouvre au Printemps berbère - 20/05/2014
Le CIAS du blaisois et l'association Franco-Imazighen du Loir-et-Cher organisent le Printemps berbère le samedi 24 mai à la Chrysalide. Après une soirée contes (octobre 2013) puis le Nouvel an berbère (mars 2014), c'est la troisième fois que la culture berbère s'invite à Vineuil. « Cette soirée s'appuie sur la commémoration annuelle du Printemps berbère de 1980, explique Youssef Kebbi, ancien président de l'association. C'est un mouvement populaire réclamant la reconnaissance de l'identité et de la culture berbère et qui fut alors violemment réprimé par le gouvernement algérien. C'est néanmoins un moment festif qui est organisé dans un réel désir de faire découvrir cette culture au plus grand nombre ». Conférences, expositions de peinture, dédicaces d'auteurs de culture berbère animeront l'après-midi à partir de 16 h puis une soirée musicale prendra le relais dès 20 h 30.
Programme détaillé et renseignements au 02.54.45.54.70.
Cor. NR : Fabrice Aliaga
Un Printemps qui tient ses promesses - 31/05/2014
Le programme était alléchant et n'a pas déçu les visiteurs du Printemps berbère organisé à la Chrysalide ce samedi 24 mai. La conférence de Pierre Willaume sur l'influence des langues maternelles sur notre façon de penser s'est rapidement muée en débat ouvert, la cinquantaine d'auditeurs prenant tour à tour la parole pour avancer idées et témoignages.
Celle animée par Djaffar Benmesbah autour des évènements du Printemps berbère, jalon essentiel de la prise de conscience identitaire berbère, captivait ensuite ce même auditoire. Parallèlement, une séance de dédicaces rassemblait plusieurs auteurs de culture berbère, dont le romancier Mohamed Arhab et Lakbir El Ghazi, qui après poèmes et contes, publie la première méthode d'apprentissage du Tamazyght en Tifinagh (langue et écriture berbère). « La réussite de cette journée tient aussi à notre volonté d'ouverture, précise Belkacem Oumeziane, président de l'association Mouvement Franco-Imazighen. Nous sommes avant tout des Blésois, et notre culture berbère est une richesse que nous désirons partager. Nous sommes d'autant plus heureux d'enregistrer depuis mars l'adhésion de personnes venant d'autres horizons car l'essentiel est d'apprendre à se connaître et à vivre ensemble… ».
Cette journée s'est achevée de façon festive par une soirée musicale animée par le groupe Imazighen.
Mouvement Franco-Imazighen du Loir-et-Cher,
17, rue Rolland- Garros, 41000 Blois.
Tél. 06.66.45.19.54
Cor. NR : Fabrice Aliaga